Ressources
En complément de nos analyses et de l‘actualité sur Pignon sur Mail, découvrez ici quelques bonnes règles pour vos campagnes d’emailing.
En complément de nos analyses et de l‘actualité sur Pignon sur Mail, découvrez ici quelques bonnes règles pour vos campagnes d’emailing.
Le désabonnement est une mauvaise nouvelle ! A priori, l’internaute ne souhaite plus recevoir les communications de votre marque, il souhaite arrêter de recevoir vos e-mails.
Pourtant à y regarder de plus près, ce n’est pas une si mauvaise nouvelle.
Premièrement, il pourrait cliquer sur le bouton spam, ce qui provoquerait une plainte et potentiellement la dégradation votre réputation.
S’il clique sur le lien de désabonnement, c’est qu’il a donc confiance en votre capacité à le désabonner.
Le deuxième aspect est lié à l’expérience utilisateur. L’utilisateur qui clique sur le lien de désabonnement n’est pas satisfait, il est mécontent de pression (trop forte), du contenu (inintéressant) etc.
Avec cet état d’esprit probablement négatif, la page de désabonnement constitue donc une chance pour le faire changer d’avis et aussi lui laisser une excellente dernière image de votre marque.
De plus une récente étude SNCD, EMA BtoC 2018 confirme que 33 % des internautes se désabonnent, mais continuent à acheter !
Pour ceux-ci, le message transmis lors du désabonnement est important et pour les 67 % autres c’est une page d’au revoir qu’il faut soigner.
C’est donc, pour certains, le dernier souvenir que les internautes auront de votre marque.
Dans ce contexte, il est désolant de constater plusieurs points :
Des pages de désabonnement faiblement travaillées.
Quand on interroge les routeurs sur l’adaptation que font leurs clients de la page de désabonnement, il est dans plus de 70% des cas inexistants. La page reprend le modèle fourni par le routeur sans aucune modification avec souvent le nom de la solution de CRM !
L’exemple avec le Printemps est intéressant. C’est la ‘Fin’ et Adobe Campaign remplace le logo du Printemps. On peut supposer que le service communication n’a jamais vu cette page.
Le constat le plus impressionnant est sur MailChimp ou je n’ai quasiment vu aucune page de désabonnement traduite et adaptée.
Sur cet exemple, le haut de la page reprend le nom de la campagne (News #1 lot 13 avril) et non la marque et bien sûr tout est anglais. ‘J’ai bien fait de me désabonner’ peut facilement penser l’internaute.
Des obstacles incompréhensibles au désabonnement.
Le désabonnement étant une mauvaise nouvelle, quelques marketeurs proposent de mettre des obstacles à celui-ci de façon à le limiter. Une très mauvaise idée, car un désabonnement est plus souhaitable qu’un internaute se plaignant au travers d’un clic sur le bouton Spam ou d’une très mauvaise impression d’une marque ne respectant pas l’obligation légale de fournir un désabonnement SIMPLE.
L’exemple le plus flagrant est celui-ci. Un captcha pour valider le désabonnement, quelle bonne idée pour limiter celui-ci ! En fait il est fort probable que l’idée du programmeur consiste à utiliser le formulaire d’abonnement pour se désabonner. Quelle mauvaise idée !.
Dans un tel contexte, le taux de transformation de la page de désabonnement sera extrêmement faible, les plaintes spam devraient augmenter et au final générer un impact fort sur la délivrabilité.
Il peut être intéressant de surveiller régulièrement le rapport nombre de clic sur le lien de désabonnement / nombre de confirmation de désabonnement. En dessous d’un taux de 70 %, il y a lieu de s’inquiéter de la performance de la page de désabonnement.
Concrètement comment améliorer son désabonnement ?
Réenchantez la page de désabonnement consiste à travailler celle-ci pour :
Je vous propose plusieurs axes de travail :
L’arrêt de l’émail ne signifie pas que les internautes ne veulent plus rester en relation avec votre marque. Il peut se tourner vers d’autres canaux digitaux ou non. On choisira plutôt des canaux de communication directe comme le SMS le mailing papier compatible avec le CRM et en second choix les réseaux sociaux.
L’exemple d’AIGLE est intéressant avec des accroches dynamiques et avenantes qui contrastent avec le ton souvent impersonnel employé par d’autres marques.
PureWow magasine américain sur le style de vie féminin met en valeur quelques réseaux sociaux
Il peut-être aussi intéressant de modifier la fréquence de contact pour répondre au besoin de recevoir moins d’email de la marque.
La dernière étude EMA du SNCD montre qu’un des motifs principaux de désabonnement est la fréquence trop élevée de celui-ci .
Dans ce contexte proposer d’adhérer à un programme de plus faible fréquence est pertinent. L’exemple de la Fnac ci-dessous est intéressant. Il permettait (la page de désabonnement a changé depuis) de récupérer entre 5% et 10% les désabonnements en proposant une fréquence de diffusion hebdomadaire.
Toutefois dans des contextes où les promotions sont quotidiennes (ventes privées, Daily deal) j’ai souvent constaté que les internautes qui ont choisi ce programme relationnel à rythme plus faible de communication devenaient rapidement inactifs. Que la communication soit hebdomadaire voir bimensuel, il semblerait que l’internaute soit définitivement usé, fatigué par la réception des e-mails de la marque. L’effort de production pour un message dédié à cette faible fréquence devient alors moins efficace.
Optimiser le vocabulaire employé
Utiliser un vocabulaire interne à l’entreprise pour communiquer fait partie des erreurs que l’on retrouve, par mégarde, chez quelques annonceurs. A force de parler technique et marketing dans le service CRM, on pense que le destinataire, bien sûr très éduqué Internet, connait ce vocabulaire.
L’exemple de Smiile est intéressant avec des termes techniques (notification), une page de paramètres (au lieu de désabonnement) et des rapports d’activité qui sont en fait des « actualités de mon voisinage ». Tout cela mériterait d’être traduit dans un langage compréhensible et plus chaleureux. En effet le site propose des services d’entraide entre voisins (avec un certain succès).
Dans l’exemple ci-dessous, visiblement, l’annonceur n’a pas mis à jour son vocabulaire depuis les années 2005 ou la page de désabonnement date de 2005.
Lors du désabonnement, on demande au potentiel désabonné ses appétences de produits ou services. Bien que séduisant le dispositif génère une complexité importante de personnalisation ou de segmentation, pour répondre aux choix du destinataire. Cette démarche devra être automatisée sous peine de générer un travail important qui d’ailleurs parfois ne donne pas les meilleurs résultats. En effet les centres d’intérêt d’un internaute évoluent et se focaliser sur les seules thématiques peut générer aussi de l’ennui. La solution est bien sûr d’alimenter son moteur de recommandation ou de segmentation de ces données qui traités dans un contexte plus large pourront orienter finement le contenu de l’email.
L’exemple d’1jour1vin est remarquable avec la possibilité de choisir ses régions de vin favorites.
Toutefois si dès l’inscription le centre de préférence est présent, la mécanique de personnalisation et segmentation est alors en place et ce n’est qu’un rappel sa présence qui intervient pour l’internaute. C’est le cas pour le désabonnement actuel de la Fnac (le choix est possible, mais faiblement mis en valeur).
Comme pour les autres contextes, le taux d’internautes choisissant de modifier ses centres d’intérêt est très variable, mais reste assez faible (5 à 15 %). On appréciera l’effort à fournir pour recueillir un segment qui restera faible en volume.
Le premier pas pour conserver une expérience intéressante autour de la marque est de reprendre les codes de celui-ci.
C’est ce que réalise Adidas en travaillant le message avec un visuel fort cohérent avec les codes de la marque et en proposant de mettre à jour ses préférences.
avec les codes de la marque et en proposant de mettre à jour ses préférences.
Un visuel de déception/surprise pour ce site communautaire donne une émotion à ‘vous allez nous manquer’
Belle mise en page graphique pour Michaels avec 3 choix bien illustrés.
Un dessin pertinent vient agrémenter la page et laisse une impression soignée.
Le site Web Thrillist propose un ton sarcastique et rebutant et met en doute la décision de l’abonné de se désabonner. Osé !
Enfin dans cet essai de Sear, une vidéo complètement décalée laissera un souvenir … Pour voir la vidéo, cliquez sur ce lien
Cette communication se rapproche de celle effectuée pour travailler les inactifs emails. On cherche un ton décalé, un visuel fort et de proposer à l’internaute d’autres choix.
Pour compléter cet article, vous trouverez sur ce lien l’excellent site définition marketing propose un témoignage d’un annonceur sur l’optimisation de sa page de désabonnement.
Gmail est maintenant incontournable dans toutes les bases de données et, en moins de 5 ans, a dominé toutes les autres messageries avec 1,4 milliard d’utilisateurs en 2018.
Un des objectifs de Gmail, comme celui d’Outlook et Yahoo et des Webmails américains, consiste à offrir une bonne expérience utilisateur de la messagerie.
Concrètement, cela consiste à ne livrer que les emails les plus importants, attendus et pertinents.
Et ce n’est pas une nouveauté, car dès 2007 Yahoo et AOL définissaient en partie une des composantes d’un email de qualité : « Valuable ».
« Operationally, we define spam as whatever consumers don’t want in their inbox.”
Miles Libbey de Yahoo! — FTC Spam Summit de juillet 2007
« It is really about what the consumer wants. Even if they asked to receive the e-mail, if they do not find value in it, then it is not a good e-mail. We want to make sure that our customers are happy. »
Charles Stiles, AOL
Dans cet esprit, en 2013 Gmail a ainsi ajouté les onglets de classement (principale, promotion, réseaux sociaux et optionnellement forum et notification…) à son Webmail.
À noter qu’une étude de 2016 de Returnpath auprès de 1 628 usagers de Gmail montrait que 3 années après le lancement de ce classement, seulement 33,8 % des utilisateurs utilisaient les onglets de classement de Gmail.
Entre 2013 et 2016, la chute sur l’usage des onglets est de 66 %. Un impact marketing qui a donc énormément diminué pour les expéditeurs.
L’accès à ce service en ligne gratuit se fait à partir du nom de domaine d’expédition, il est incontournable pour suivre sa délivrabilité sur Gmail et votre routeur ne peut vous empêcher d’y accéder. Il nécessite que Dkim, SPF (normes d’authentification) et que le reverse DNS soient implantés correctement.
Plusieurs articles décrivent les modalités d’accès à cet espace et les données à interpréter :
Parmi les rapports les plus intéressants, 2 retiennent régulièrement l’attention (même si les autres permettent d’affiner les analyses) :
La réputation du nom de domaine avec 4 classes différentes de High (la meilleure) à Bad (la moins bonne)
La réputation des IP avec aussi 4 classes
Si vous avez de nombreux IP qui routent vos emails, le graphique peut être le suivant avec des IP qui sont à un moment donné Bad, Low, Medium et High :
Google explique la signification des différents niveaux :
Le terme « spam » s’applique aux messages détectés comme spam par le filtre antispam de Gmail, ainsi qu’aux e-mails signalés comme tels par les utilisateurs.
Yes Lifecycle Marketing a mené une étude intéressante (sur 150 marques) concernant l’impact de la réputation sur la livraison des emails en boîte de réception. Le résultat est sans appel : mauvaise réputation = mauvaise livraison.
L’étude montre aussi l’évolution de la livraison de 2017 (bleu) à 2018 (vert) par classe de réputation pour les clients de Yes LifeCycle Marketing.
Remarques sur l’utilisation des données du site Postmaster de Gmail
Après 3 années d’utilisation, je vous propose de partager quelques enseignements sur l’utilisation des différents tableaux et notamment celui de la réputation IP et du nom de domaine.
Gmail a communiqué plusieurs fois sur certaines données (pas toutes) qui servaient à calculer la réputation.
Ces données comportementales sont recueillies sur le Webmail et probablement sur les applications mobiles de Gmail. Bien sûr, tous ces comportements ne peuvent être enregistrés par Gmail si vous utilisez un autre client email (Outlook logiciel/webmail, Thunderbird, Apple mail…) ou un autre webmail en redirection.
Enfin d’autres facteurs notamment techniques peuvent entrer dans le calcul de la réputation, que je n’aborde pas ici.
Pour expliquer le mode de fonctionnement du filtrage basé sur le comportement, on peut imaginer un système de pondération qui associe à chaque comportement un nombre de points positifs (comportements engageants) ou négatifs (comportement diminuant la réputation).
Sur cet exemple les actions positives sur le Webmail de Gmail, génèrent un score d’appétence de l’internaute pour Photobox très positif (16 points).
À l’inverse le comportement peu engagé de l’internaute va générer un score négatif (-11 points) qui va impacter la réputation de l’expéditeur news.photobox.fr
Le fonctionnement présenté ci-dessus présente juste un aspect pédagogique et ne prétend pas simuler totalement l’IA de Gmail
Quelques exemples de seuils pour Gmail.
Lors de l’Emday (l’email Marketing Day) de 2017, 2 métriques (très, voire trop [?] simplifiés) avaient été présentés et ils donnent une idée des seuils pratiqués par Gmail :
Ainsi si vous avez des envois de 100 000 destinataires sur Gmail et que votre réputation est mauvaise, 3 000 (0,3 % de 100 000@) destinataires engagés et volontaires qui passeront vos emails de la boîte spam vers la boîte de destination feront fortement bouger votre réputation.
Comment gérer la réputation des domaines et sous-domaines
Il est courant de gérer des sous-domaines pour les envois de newsletter marketing de façon à isoler sa réputation. Par exemple, un site appelé « vendtout.com » peut créer 2 sous-domaines dédiés à différents types d’envoi :
vendtout.com étant utilisé par l’entreprise pour la correspondance professionnelle de ses employés (commercial, comptabilité, marketing…).
Il est maintenant reconnu que sur Gmail, la réputation du domaine vendtout.com sera impactée par les pratiques de marketing.vendtout.com et info.vendtout.com.
Si les envois marketing génèrent trop de problèmes, la réputation des envois professionnels de vendtout.com en subit les conséquences et peut passer en Spam.
Ce fonctionnement peut se représenter par ce schéma :
Il faut donc mieux protéger son domaine « primaire », surtout si celui-ci est utilisé dans un contexte professionnel (par les employés de l’entreprise).
Peut-être plus étonnant : une bonne réputation de Vendtout.com aura un impact positif lors de la création des sous-domaines info.vendtout.com et marketing.vendtout.com qui commenceront leurs routages dans de bonnes conditions. Le schéma ci-dessous symbolise l’impact de la réputation du domaine « primaire » vers les sous-domaines lors du lancement du routage.
Que se passe-t-il en cas de mutualisation d’IP ?
Si vos envois sont mutualisés avec d’autres annonceurs avec des IP communs (mais des domaines d’envoi différents), le dashboard de Gmail sur la réputation des adresses IP saura parfaitement distinguer votre réputation de celles des autres annonceurs. En d’autres termes, la réputation de vos IP ne sera pas partagée et donc impactée par les pratiques des autres annonceurs.
C’est plutôt rassurant.
Si vous partagez vos IP et votre nom de domaine d’envoi (ce qui est plutôt rare actuellement), tout sera partagé avec les autres annonceurs
En combien de temps votre réputation peut-elle se dégrader ou s’améliorer ?
Par expérience, elle se dégrade toujours plus vite qu’elle ne s’améliore. En quelques jours, si vos cibles ont un comportement très négatif, vous pouvez chuter de « High » à « Bad ».
Le temps nécessaire pour remonter une réputation dégradée est très variable en fonction du rythme, du volume et de la qualité des envois. En moyenne, la réputation change au bout de 3 à 4 semaines. Il faut parfois se montrer patient et croire aux recommandations des consultants délivrabilité qui souligne la nécessité de prendre son temps ;-).
Mais si on prend des mesures drastiques, cela peut aller plus vite (mais les volumes routés sont alors plus faibles).
¨Pour en savoir plus pour augmenter votre délivrabilité, découvrez notre prochaine formation Email Academy
Améliorer la délivrabilité de vos campagnes.
J’ai participé à la 2e journée de la grande messe organisée par le HubInstitute sous le thème « No Trust, No business ».
Que suis-je venu faire dans un événement complètement orienté display, réseaux sociaux, etc. à l’opposé de mes centres d’intérêt CRM et Emailing ?
Deux raisons principales :
J’ai donc assisté à de nombreuses conférences plénières de qualité et, finalement, ce sont 3 ateliers qui ont retenu mon intérêt :
Tradelab avec le cas Allianz
Tradelab est une »Plateforme de trading média multi-device, en Managed Service sur outils propriétaires à destination des agences et des marques ». Elle permet de mener des campagnes programmatiques, et affiche sa vocation de délivrer les bannières sur ordinateur, smartphone et tablette. Bien sûr, on parle surtout d’acquisition, la fidélisation étant réservée à l’email 😉 [on a tendance à exclure les clients des campagnes de prospection de bannières pour de très justes raisons].
Allianz Travel, leader mondial de l’assurance voyage, intervient comme témoin utilisateur de la technologie de Tradelab avec un enjeu sur le mobile conséquent. En effet, sur mobile, la cible découvre l’offre et sur ordinateur, elle finalise la souscription.
Tradelab va donc optimiser le moment d’affichage de la bannière en fonction des moments où la cible d’Allianz est la plus susceptible d’interagir sur mobile avec l’offre d’Allianz. Le principe de l’optimisation est le suivant :
On recherche les meilleurs moments [pour une cible donnée] pour optimiser la campagne sur mobile. Une démarche « assez similaire » à celle du calcul du meilleur moment d’envoi d’un email, basé sur son historique d’ouverture.
Le principe présenté est décrit dans leslide ci-dessous. On notera au milieu, un »schéma de nœuds avec des liens », qui fait penser à un réseau de neurones [?]
Les meilleurs moments de contact sur la semaine sont les suivants :
Étonnement, pas de jour favori dans la semaine !
Pour le week-end, le résultat est moins discriminant que dans la semaine, comme le souligne le support ci-dessous :
Au final, suite à la campagne display menée, Allianz annonce +34 % d’engagement sur mobile et – 45 % de baisse du coût de la visite par rapport à une campagne non optimisée (je suppose, car cela n’est pas précisé).
Suite à cette présentation, les questions ont tourné autour de la spécificité par activité de l’annonceur du meilleur moment d’affichage [« si tous les annonceurs envoient au même moment la bannière, cela ne sera pas efficace ! »].
Tradelab a bien répondu, en précisant que chaque marque/cible avait des moments privilégiés d’exposition et que ceux-ci ne se recoupaient pas.
Liveramp avec GMF
Liveramp est, avec Temelio et Graphinium, un des principaux acteurs sur le CRM-Onboarding ou encore le « people-based marketing ». Le people-based marketing consiste à savoir identifier, et exploiter, les données d’un individu [email, cookie, ID diverses, etc.] de façon à permettre des actions sur les canaux ON/OFF et cross-device. Cela touche les prospects et les clients.
Le cas présenté est celui de GMF avec un contexte intéressant qui est le suivant : « 20 % des prospects GMF effectuent une visite sur le digital, avant de souscrire dans le réseau de distribution physique ».
Le premier test, assez basique, a constitué à exclure de la cible touchée par la campagne display, les clients de GMF sur les produits promus. Temelio se chargeant, lors de la campagne, d’effectuer le travail de repoussoir. Le test a permis de constater, sur une même campagne qui exposait soit les prospects identifiés, soit les prospects + clients :
Bon, rien de bien extraordinaire : du basique [repousser les clients des campagnes display] qu’on cherche à faire depuis des années. Mais pour GMF, c’est sûrement nouveau.
Le deuxième test porte sur la mesure de l’impact du display dans la costumer journey [parcours de la personne du premier au dernier contact digital ou avec la marque]. En effet, GMF doit prouver en interne que la campagne display apporte un « plus » important et, cela va sans dire, quantifier ce plus.
Le principe est simple : un test A/B avec un segment exposé au display et un autre qui ne l’est pas.
Pas de résultat, car la campagne est en cours.
Lors des Q/R, j’ai demandé pourquoi le test n’avait pas porté sur l’impact du canal print qu’on cherche en général à diminuer dans les plans de recrutement. Le canal print est géré dans un autre département et ce n’était pas envisageable sur cette opération. Le cloisonnement du digital et des canaux traditionnels est encore bien présent dans les mutuelles.
Extension d’audience, Onboarding avec Temelio-Auchan
3e atelier avec Temelio, qui a fait un focus sur la prestation « Data Shopper » présentée en février au Hubforum en février 2018 [vidéo ici]. Temelio a « onboardé » [ou enrichi avec des cookies + autres identifiants] la base des clients encartés d’Auchan, et peut ainsi l’adresser [en partie] sur des campagnes display. Auchan, c’est plus de 10 millions de clients encartés, 34 millions de transactions et plus 600 magasins en France et en plus, une base avec plus de 1 500 segments [appétence, CSP…]. La donnée ne sort pas des serveurs d’Auchan qui fournissent à distance les segments pour les campagnes.
Sur ce type d’import, le taux de réconciliation [ou match] entre la base Temelio et Auchan est essentiel pour la pertinence et force du projet. Pas de donnée sur celui-ci, mais il ne peut être inférieur à 30 % par rapport aux normes du marché.
Le système permet à des marques de Produits de Grande Distribution [PGD] de cerner l’impact de leurs campagnes publicitaires, notamment grâce aux achats dans les magasins Auchan.
Temelio a présenté la campagne Blédina qui cible :
Blédina a 3 objectifs :
La campagne display a été menée du 15/03/2018 au 30/05/2018 [voir exemple ici]. Les résultats sur les ventes ont été mesurés pendant la période de la campagne et jusqu’à +4 semaines de rémanence. La mesure effectuée correspond uniquement à un achat encarté dans les magasins Auchan. Si la personne achète dans un autre magasin, l’achat ne sera pas compté. D’où l’intérêt de disposer de 600 magasins, voir plus si d’autres réseaux intègrent le programme « Data Shopper ».
Un focus est effectué sur les achats et permet, avec un groupe de contrôle de mesurer, l’apport de la campagne par rapport à une population non exposée (uplift en français).
En synthèse :
Dernier axe intéressant : une analyse des profils touchés par la campagne à partir des données d’Auchan. Ce qui intéresse les marques des PGC (Produits de Grande Consommation) c’est bien sûr :
Temelio a bien insisté sur la qualité de la création des bannières, qui est un facteur de succès essentiel d’un tel dispositif.
Evidemment, les revenus sont partagés entre Auchan et Temelio. En octobre 2018, Auchan a annoncé de nouveaux échanges avec Temelio, notamment avec la régie interne d’Auchan (Imediacenter) comme le précise cet article de LSA
Tous les 2 ans et donc une fois sur 2 au moment de la coupe du monde de Football, Forrester publie son étude comparative sur les « Email Marketing Service Provider BtoC ».
Dans cette 9ème étude, 8 entreprises ont été retenues sur les critères suivants :
On trouve énormément d’articles et de recommandations sur le RGPD et ses impacts sur l’emailing. L’enjeu est évidemment important, car il faut déployer des efforts pour être, le plus possible, en conformité avec le nouveau règlement d’ici le 26 mai.
La tâche est conséquente notamment pour ceux qui n’était pas en règle avec le précèdent règlement sur la protection des données personnelles et ils sont nombreux.
Dans ce contexte je vous propose mon analyse sur des points importants souvent évoqués dans différents articles sur le RGPD . Parmi les thèmes qui retiennent le plus mon attention il y a notamment :
Après 18 mois de travail, Forrester publie sa traditionnelle étude sur les outils de gestion de campagnes multicanaux (CCCM Cross Chanel Campaign Management).
Par rapport à l’année 2016, on dénombre 12 solutions (contre 15 en 2016). 3 acteurs sont passés à la trappe : SDL, SmartFocus et Teradata Marketing Applications.
On retrouve donc les solutions suivantes : Adobe, Cheetah Digital, Emarsys, IBM, Oracle, Pegasystems, Pitney Bowes, RedPoint Global, Salesforce, SAP Hybris, SAS, and Selligent
Les critères de sélection des prestataires en 2018 sont les suivants :
L’étude favorise les solutions qui permettent de gérer au moins 3 canaux différents. 33 critères d’analyse ont été établis et au total 32 clients ont été interviewés (soit environ 3 clients par solution).
Gmail fait depuis de nombreuses années la promotion du protocole sécurisé TLS permettant de chiffrer les emails envoyés.
Dans ce contexte, Gmail publie quelques données sur le % des emails reçus correctement cryptés (accessible ici) mais permet aussi de télécharger un fichier qui contient une liste des noms de domaine expéditeur avec le taux de messages crypté.
Exemple brut de ce fichier :
La naissance du RGPD fût longue et laborieuse.
Un documentaire d’ARTE : » Democracy : la ruée vers les datas » permet d’en retracer le cheminement en suivant notamment son rapporteur Jan Philipp Albrecht, jeune député vert allemand.
Cela dure 1h47, vous pouvez le documentaire trouver ici et si vous n’avez pas le temps de l’écouter je vous en propose une synthèse des meilleurs moments.
Un autre acteur important de cette loi est la commissaire européenne d’origine luxembourgeoise à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté : Viviane Reding qui est à l’origine du projet.
Litmus est un prestataire incontournable de l'emailing et ses conférences, outils et articles sont remarquables. Toutefois chaque année, je suis étonné par la publication de leurs chiffres (largement repris), des clients email utilisés dans le monde.
Cette année leur étude effectuée à partir de 15 milliards d'ouverture recueillis grâce au service email Analytics, donne le résultat suivant sur les 4 principaux Client Email.
L’objet de l’e-mail est très important que ce soit sur un smartphone, tablette ou sur ordinateur et quel que soit le client e-mail utilisé. C’est le début de la chaîne de transformation et il impacte fortement le taux d’ouverture et donc le clic, vers le site.
Dans ce contexte, la longueur de l’objet a généré de nombreuses études et débats et le mantra souvent entendu « plus l’objet est court plus il est performant » fait partie des recommandations parfois même intégré dans les outils (Mailchimp signale une anomalie quand l’objet fait plus de 50 caractères !).
Plusieurs études et publications de blogs viennent pondérer cet adage et notamment 4 prestataires qui proposent soit de simuler des tests, soit de générer du contenu pour les objets (2 prestataires) et enfin un routeur d’email.
Voyons cela dans le détail.
Touchstone.com est un outil en ligne qui permet de simuler des tests A/B sur des objets (plus besoin de réaliser les tests réels, l’outil le fait pour vous à partir d’un historique de plusieurs milliards d’objets).
J’ai déjà publié un article sur cet outil en 2014 et l’agence vient d’éditer une étude qui fait une synthèse sur quelques bonnes pratiques sur le test des objets.
L’étude est basée sur l’analyse d’environ un million de tests simulés par Touchstone. Ce sont donc des résultats simulés et non des résultats réels de campagne qui sont pris en compte.